Mon pays mais que fait BOZIZE

Publié le par Démocratie-Centrafrique

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Lu dans JA


"Lâché par nombre de ses fidèles en mars 2013, le général Bozizé peut encore compter sur quelques nostalgiques du régime. Beaucoupse trouvent en France.
Marie-Madeleine Bafatoro, sa seconde épouse,habite à Tours .Annette Ngaïbona, sa nièce, réside en région parisienne, comme son demi-frère Jean-Roger Ouefio, l’ancien Premier ministre Faustin Archange Touadéra,ou l’ex-ambassadeur au Cameroun Louis Oguere Ngaikoumon.
Enfin,l’ancien ministre des Finances Albert Besse habite à Lyon, où il aurait ouvert
un commerce.
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Tout ce beau monde se réunit occasionnellement à Paris, à Chartres (ville de Joséphine Kéléfio, la soeur cadette de Bozizé) ou à Lyon, parfois en compagnie de Bertin Beya (le secrétaire général par intérim du Kwa na kwa, ou KNK, l’ex parti présidentiel), qui fait la navette entre Bangui et la France pour discuter de l’avenir politique de leur courant."
menaces.
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L’ancien président n’a pas totalement coupé les ponts avec certains réseaux et hommes d’affaires, libanais et sud-africains notamment, qui, s’étant trop appuyés sur son régime, ont tout perdu à sa chute et sont prêts à parier sur un hypothétique retournement de situation.
Bozizé téléphone ainsi régulièrement au Rwandais Fabien Singaye, diplomate sous le régime d’Habyarimana et interprète du juge français Jean-Louis Bruguière dans l’enquête sur l’attentat de Kigali qui coûta la vie au président rwandais, en 1994.


Conseiller spécial de Bozizé, il fut l’un des nombreux« facilitateurs » qui négocièrent la signature en 2007 du contrat sur la mine d’uranium de Bakouma avec Areva.

Au sein de ce clan reconstitué, les menaces de sanctions contre le père et son fils Jean-Francis, mais surtout l’épée de Damoclès de la Cour pénale internationale (CPI), font réfléchir. Certains se sont récemment éloignés, comme Célestin Gaombalet. L’ancien Premier ministre (2003-2005) et ex-président de l’Assemblée nationale (2005-2013), installé à Bangui, ne donne plus signe de vie depuis quelques semaines.

D’autres n’ont pas attendu si longtemps.

En désaccord avec la stratégie du clan Bozizé et déçu par les deux dernières années du régime, le général Parfait-Anicet Mbay a très rapidement pris ses distances. En mission officielle en Inde peu avant le coup d’État, c’est depuis Paris, où il était en transit et où il vit aujourd’hui, qu’il a assisté à la chute du régime. À50 ans, et après avoir beaucoup perdu dans l’affaire,Mbay, qui fait partie des militaires qui ont aidé Bozizé à prendre le pouvoir en 2003, s’accorde un délai de réflexion avant de décider de la suite à donner à sa carrière.

Le cas du colonel Sylvain Ndoutingaï , bientôt 42 ans, est plus complexe. Soupçonné d’avoir ourdi un complot pour s’emparer du pouvoir, celui qui fut pendant longtemps le numéro deux du régime a été limogé de son poste de ministre des Finances en juin 2012.

Aujourd’hui en région parisienne, le neveu de l’ancien président multiplie les rencontres, cherchant des appuis politiques et financiers. Selon plusieurs sources, il se serait même récemment rapproché de Jean-Francis. Mais Ndoutingaï dément. « L’ancien président est le seul membre de la famille avec qui j’ai eu un contact. C’était il y a plus d’un an », insiste-t-il.
Signe, s’il en fallait, qu’il ne fait plus bon voir son nom associé à celui des Bozizé. l
Vincent Duhem

 

 

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